C’est une image d’un autre temps et pourtant cette photo fut prise fin juillet 2016 dans le Val de Villé.
Des poules picorent dans leur enclos, l’une d’elles caquète. Un coq circule entre elles avec des allures de matador.
Du bois sèche, joliment débité et entassé, protégé de l’humidité par des tôles ondulées qui, elles, sont protégées du vent par des pierres entassées.
Voyez au fond la prairie, fauchée à la main, par petit bout, pour rentrer chaque jour la dose d’herbe nécessaire pour nourrir les lapins.
L’herbe doit être fraîche pour être aimée des lapins, pas mouillée par la pluie ni par la rosée, ni être à moitié fanée ce qui la rend indigeste.
Au fond, la forêt, que l’on ne voit plus sur la photo. Le renard qui s’y tapit apprécie ce tableau. Il viendrait bien à la nuit tombée faire bombance d’une poule ou deux. Mais d’ici là elles seront à l’abri au poulailler. C’est bien connu : les poules se couchent tôt, avant la venue des prédateurs.
Les poules ont-elles conscience de leur chance d’être loin des bruits de la foule ? Car, pendant ce temps, à la plage, les corps enduits d’huile rissolent. Les voitures roulent au pas. Et les vacanciers mâchent du chewing-gum pour calmer leurs petits nerfs si tendus qu’ils sont presque à bout de…nerfs.