Série Sür un siess : le reportage photo d’Antoine Linder

Voici des photos qui vous feront entrer dans les coulisses de l’émission Sür un siess, série de 13 ans que je co-présentais sur France 3 Alsace avec Hubert Maetz, le chef du Rosenmeer à Rosheim. Elle faisait découvrir chaque semaine une Alsacienne ou un Alsacien par rapport à son métier et à son plat préféré.

Ces photos datent de mai 2002. Elles furent faites par Antoine Linder qui fut l’invité de l’émission diffusée le 1er juin 2002. Ce photographe, jardinier de formation, de Neuf Brisach, possédait l’ instinct de la  photographie et faisait des créations oniriques et surréalistes en hommage à Magritte, des portraits, des paysages, des photos aériennes. Cet autodidacte de la photo était alors le président de la corporation des photographes d’ Alsace (ils étaient alors 188) et membre de la fédération régionale des métiers d’ art d’ Alsace du Lion’s Club. Il vivait à 2,5 km de neuf Brisach, sur une île du Rhin, à Strohstadt, une annexe de Neuf Brisach, dans une très grande maison dans laquelle il avait également un studio, entourée d’un parc naturel fleuri (autrefois s’y trouvait son horticulture)  avec un étang  de plus de 10 000 m2 qui constituait un magnifique studio de plein-air  et qui lui permettait aussi  de… pêcher à la cuiller avec son ami, l’artiste-peintre allemand, Helmut Lutz. Ses clichés artistiques évoquent les couleurs humaines, célestes, terrestres. Mais là, en ce jour d’enregistrement, il avait saisi au vol l’ambiance du studio avant les enregistrements (nous en faisions 3 ou 4 en une journée, toujours le lundi, jour de fermeture du restaurant de Hubert. La cuisine était remontée tous les mois dans l’auditorium de France 3 Alsace, salle qui -autrefois- proposait des soirées concerts et théâtre.)

Ces photos furent faites en argentique. Antoine  les a scannées, je peux ainsi vous les proposer en version numérique, avec des légendes explicatives.

 
 
 
L’émission était tournée à l’auditorium de France 3 Alsace, avec les moyens du car numérique. L’équipe était composé de 23 personnes. Ici, au centre, pointant le ciel, le directeur lumière, Claude Chancel, donne les instructions afin que l’éclairage soit parfait.
A gauche, Antoine Linder, au centre Cathy Hueber, journaliste, à droite Jean-Claude Durmeyer, journalister reporter d’images qui avaient tourné pour Rund Um le reportage sur Antoine Linder sur l’île du Rhin nommée Strohstadt.
A mes côtés, en pull marin, Edith Gasser, la scripte qui comprenait et parlait l’alsacien, ce qui était plaisant. 90% de l’équipe n’était pas dialectophone. Lorsque, après de longs préparatifs afin que l’image, le son et la lumière soient au point, et que le réalisateur « demandait le moteur », Hubert, l’invité(e) et moi-même devions automatiquement passer du français à l’alsacien pour les 26 minutes qui allaient suivre et qui seraient celles diffusées à l’antenne le samedi soir autour de 17 h, à une heure que la direction de Paris voulait bien accorder à la région. A côté d’Edith, Franck Corré, Jacqueline Pencréach, chargée de production, Antoine Linder et Norbert Ogé.

Les fleurs et le décor de table étaient en place, réalisés par Christiane Petit, de la boutique Terre de Lune à Eschau. Le preneur de son, Olivier Lutz, vérifie nos micros.
L’auditorium où nous tournions est ici vu de faut depuis les dernières rangées de sièges. La peinture du sol était refait chaque mois avant les enregistrements.
Entre Antoine Linder et moi, on distingue à l’arrière, en flou, l’éclairagiste Lolo Deiber.
Pendant la mise en place, Hubert faisait connaissance avec l’invité que généralement il ne connaissait que par le dossier que je rédigeais et que je lui transmettais ainsi qu’à toute l’équipe. L’émission était tournée avec des moyens techniques d’exception et avec une équipe de 23 personnes. Impensable aujourd’hui !
Après les enregistrements de la journée, la cuisine était démontée et entreposée dans un hangar à Schiltigheim avant les tournages du mois suivant.
De gauche à droite, le chef Hubert Maetz, le réalisateur Michel Broggi, l’assistant Norbert Ogé et, à genoux, l’assistant Franck Corré. C’est lui qui, six ans plus tard, m’annoncera avant l’enregistrement de l’émission du 31 mars que la série s’arrêtera en juin 2008. Il croyait que je savais ce que presque toute l’équipe savait mais dont on n’avait pas pris soin de m’informer.
Hubert Maetz garde toujours un calme olympien. Ce qui, en plus d’autres qualités, en fait un complice idéal.
L’invité Antoine Linder et Claude Chancel, le responsable photo : il importe que la lumière soit bonne.
studio sur un siess photos linder
Antoine Linder souhaitait un poisson d’eau douce : ce fut un brochet au fenouil et aux tomates confites.Hubert ajouta aussi des asperges dont c’était la saison. Pour souligner le désir de transfrontalité de l’ invité, Hubert Maetz avait servi un vin du Pays de Bade, un « Grauer Burgunder Spätlese trocken» 1998,   c’est-à-dire un pinot gris sec vendanges tardives  de Rainer Probst de Vogstburg-Achkarren

.

Crédit photos © Antoine Linder

print