Mỹ Tho est une petite ville à l’entrée du delta du Mekong. On peut, en bateau, se promener à travers les canaux et les vergers.
J’y ai découvert la technique du riz soufflé et celles des galettes de riz très fines, faites avec de l’eau de coco et de la farine de riz, et cuites à la vapeur durant quelques secondes sous une cloche.
Les Vietnamiennes prennent peu de place. Sur les marchés, dans les maisons, les jardins, elles se contentent d’un minuscule recoin sur lequel elle se font petites en s’asseyant et en repliant leurs jambes. Elles tiennent cette position durant des heures, tout en gardant le sourire.
L’atelier de galettes de riz ouvre par l’arrière vers ce petit jardin qui est aussi la cuisine du lieu.
Je fus épatée lors de mon voyage au Vietnam par la petitesse des ustensiles utilisés pour réaliser des plats exquis. Avec ces petits fours à charbon en terre cuite, les femmes réussissent des plats savoureux. Elles travaillent accroupies. J’admire leur souplesse, qui reste présente, même dans l’âge.
Et dans la chaleur moite, face aux touristes suffocants de moiteur, elles gardent une grâce étonnante.