Labküeche
Avec ses parfums mêlés, le pain d’épices a l’art de faire rêver à Noël.
Jean-Marie Hincker aime les glacer et les décorer avec ces images à l’ancienne que certains collectionneurs s’arrachent.
Ces images n’ont pas que l‘apparence de l’âge. Elle ont plus de cinquante ans. Elles faisaient partie du stock d’images à pain d’épice de son prédécesseur, avant que Jean-Marie Hincker ne rachète en 1978 la pâtisserie-salon de thé de Cernay. A la vue de ces images anciennes, Gérard Michel, qui les imprimait, m’a apporté ces précisions : Ces images étaient imprimées en lithographie, puis plus tard en offset à l’imprimerie « Lithographie A. Michel » située au 30, rue de l’ail à Strasbourg, chez Willy Fischer, homme à la forte personnalité, connu également pour sa maison d’éditions, qui tint jusque dans les années 1970. L’imprimerie fut ensuite reprise par André Bengel de Brumath.
Gérard Michel précise ceci : Nous appelions ces images « Hanstrapple », écrit-il .
Il s’est pris à rêver : Et si le hasard nous remettais face aux films que nous avons tant de fois reproduits en machine ?
Sait-on jamais.
Ce serait émouvant si la lecture de ces propos permettait de remettre la main sur les films de ces belles images de pains d’épices.
C’est à vous, maintenant, de confectionner ces pains d’épice et de les décorer à votre guise !
pour 1 kg de pain d’épices
pour la pâte
- 500 g de miel (de préférence de sapin)
- 8 g de carbonate d‘ammonium (qui se trouve en droguerie) à mélanger avec :
- 2 jaunes d’œuf
- 8 g de potassium (qui se trouve en droguerie)
- 5 cl de lait (pour diluer séparément carbonate d’ammonium et potassium)
- 580 g de farine
- 80 g de noisettes grillées et hachées
- 80 g d’écorce d’orange ou de citron confite
- 10 g de cannelle
- 10 g d’épices à pain d’épices (à acheter tout prêt chez le droguiste)
- 3 g de noix de muscade râpée
pour le glaçage
- 2 blancs d’œuf
- 3 c à soupe de sucre glace
- 2 gouttes de jus de citron
Chauffez le miel à 45°. Ajoutez la farine et laissez cette masse refroidir complètement (ce qui prend bien 40 minutes).
Laissez fondre le carbonate d’ammonium dans la moitié (c’est-à-dire 2,5 cl) de lait tiède, ajoutez les jaunes d’oeuf.
Délayez le potassium dans les 2,5 cl de lait tiède restant.
Ajoutez le lait avec le carbonate d’ammonium et les jaunes d’oeuf, ainsi que le potassium délayé à la pâte.
Ajoutez les noisettes, les écorces confites d’orange (ou de citron) ainsi que les épices. Travaillez cette pâte (à la main ou au pétrisseur électrique) de façon à mélanger intimement les différents ingrédients (sachez que la pâte est plutôt dure à travailler).
Couvrez d’un film et laissez reposer une nuit (la pâte lèvera légèrement). Retenez que cette pâte se conserve aisément au frais pendant 4 jours.
Le lendemain, abaissez la pâte sur une épaisseur de 3 mm (ou plus épais, selon votre envie). Découpez des motifs (avec les mêmes formes que celles servant pour les Schwowebredle) d’étoile, de sabot, de coeur, de trèfle etc. Posez-les sur une tôle beurrée et farinée et faites cuire à 180° (th. 6) pendant 8 à 10 minutes. Laissez refroidir.
Pour le glaçage, mélangez les blancs d’œuf avec le sucre glace et les gouttes de jus de citron. Badigeonnez ce glaçage sur les pains d’épices refroidis. Disposez les pains d’épice durant 2 à 3 minutes dans un four chauffé à 50° (th. 1 à 2) pour laisser sécher.
Défournez-les et laissez-les refroidir.
Si vous souhaitez apposer des images, faites les tenir à l’aide d’un point de glaçage posé au centre de l’image.
Enveloppez les pains d’épices individuellement -s’ils sont grands- dans du papier film ou posez-les tels quels dans des boîtes en fer-blanc.
Ces pains d’épices se conservent facilement durant deux mois.
Bon à savoir
Maéva Werlé m’a écrit qu’elle a abaissé les pains d’épice sur une épaisseur de 1,5 cm, voire 2 cm, qu’elle les a découpés en losanges, qu’ils furent délicieux, qu’ils avaient le goût de ceux de Mireille Oster, la spécialiste strasbourgeoise du pain d’épices.