Quelle fleur parfaite : elle est si parfaite qu’on la croirait artificielle.
Les camélias illuminent les jardins de Bretagne de décembre à avril, parfois aussi en automne, en leur opulente floraison, en blanc, rose pâle ou vif, en rouge ou en panachage de ces tonalités.
Comme j’aimerais les faire pousser dans mon jardin d’Alsace !
Il y parviennent parfois.
Mais il aime le climat doux, de préférence océanique.
Originaires d’Asie tropicale, ces arbustes deviennent parfois arbres atteignant jusqu’à 10 mètres de haut. Avec leur feuillage sombre et vernissé, ces fleurs simples ou doubles rappellent irrésistiblement l’héroïne du roman d’Alexandre Dumas (le fils), « la dame aux camélias », une courtisane qui agrafait un camélia blanc à son corsage pour signifier à ses amoureux qu’elle était disponible. Le camélia rouge signifiait son indisponibilité.
Giuseppe Verdi s’est inspiré du roman pour composer la Traviata, la « mouette », qui ne pourra pas s’abandonner à l’amour sincère d’un jeune et beau bourgeois, car elle mourra de la tuberculose.
Vous avez certainement l’image d’une dame aux camélias dans votre mémoire, en Sarah Bernhardt, en Greta Garbo, en Isabelle Huppert ou autre comédienne ou soprano. Peut-être étiez-vous parmi les chanceux qui ont vu Isabelle Huppert l’incarner en 2000 au théâtre Marigny à Paris…
Je vous offre ce camélia photographié dans le Parc de la Briantaise à Saint-Malo. Avec lui, avec ses pétales au rose insolent, je vous souhaite un printemps vif et coloré !