Voici que le lilas diffuse son parfum enivrant en ses grappes mauves, de violettes ou blanches.
« Wenn der weisse Flieder wieder blüht » est le titre de cette chanson allemande qui correspond à la chanson française « Quand refleuriront les lilas blancs« .
Mon lilas fleurit en un violet profond, et surtout, il embaume avec force.
Le lilas n’est pas seulement beau, il est aussi bon.
Il est comestible. Mais consommez-le toutefois à petites doses, en posant par exemple l’une ou l’autre fleur pour décorer une salade.
Je me souviens de Christophe Meyer de la Pâtisserie Christian à Strasbourg, faisant infuser, il y a trente ans, du lilas dans du lait. Il testait une glace au lilas qui s’est révélée exquise et qu’il repropose chaque année.
La fleur du lilas est comestible. On peut s’en servir pour en faire une finition sur une salade. Mais il faut toutefois le faire avec modération car elles sont laxatives.
Il existe plusieurs façons de nommer le lilas en alsacien:
- Pfìngschtnaïjele, ce qui signifie les petits clous de Pentecôte, car il est censé fleurir pour la Pentecôté mai sest souvnet en avance sur cette fête mobile qui se situe autour d ela fin mai et de début juin. Les petits clous font référence à la grappe de fleurs qui semblent faites de clous.
- Angeleliewele, ce qui signifie « le petit préféré des anges », comme le disait si joliment ma maman
- Zerrinke, comme disait la grand-mère d’une amie (et ce mot est à rapprocher du mot français seringat et du mot latin qui désigne le lilas, à savoir syringa vulgaris
- « Siedelbascht », comme on le nomme souvent dans le Haut-Rhin
- « Flieder », comme le désignent les Allemands.
En postant sur ma Page Facebook le lien vers ce texte, j’ai appris par Marianne Sand que l’on désignait également le lilas par « Zuckerblüem » (ce qui signifie « fleur de sucre »). Ce qui fut confirmé par Freddy Staath qui précisa que cette dénomination avait cours dans la région de Bouxwiller.
Paulette Martz de Marienthal ajouta que sa grand-mère appelait aussi le lilas « Zuckerblüem » .
Joseph Antoine Raphaël précisa sur ma page Facebook qu’en grec le lilas se disait « Paschalia », ce qui signifie « Pâques ». J’imagine que cette dénomination vient du fait que cette fleur s’épanouit en Grèce autour de Pâques.
Un autre internaute précisa qu’en provençal on appelait le lilas « plumachié ».
Que de jolis termes. Peut-être en connaissez-vous d’autres…
Puisque voici venu le temps du lilas,
vivez-le pleinement
car il est de courte durée.
Et chantez, comme Tino Rossi ou André Dassary, les paroles de Jean Lumière :
« Quand refleuriront les lilas blancs
On se redira des mots troublants
Les femmes conquises
Feront sous l’emprise
Du printemps qui grise
Des bêtises
Quand refleuriront les lilas blancs
On écoutera de faux serments
Sans qu’on se souvienne
Des amours anciennes
Quand refleuriront les lilas blancs »
Ou revoyez la comédie musicale de 1953 « Wenn der weisse Flieder wieder blüht » avec Romy Schneider en adolescente jouant avec sa maman Magda Schneider.
C’est une plongée assurée dans le bain désuet et revivifiant des années 50.