Le houx fleurit en mai-juin, avec de petites fleurs blanches, mâles et femelles, regroupées en cymes. Elles sont parfois légèrement rosées et se placent en bouquet à l’aisselle de ses feuilles.
Le houx sur la photo surprend : il fleurit et arbore encore ses baies luisantes, que les oiseaux ont oublié de picorer en hiver et qui ont fini par ses flétrir.
J’aime le houx pour le vert profond de ses feuilles vernissées, aux bords ondulants et piquants.
Le vert du houx persiste en hiver et apporte avec ses baies luisantes -nommées « drupes »- une image de vigueur bienfaisante lorsque les jours sont courts et que l’énergie vient à manquer.
Avez-vous un houx qui fleurit et qui ne produit pas de baies ? C’est que votre houx est de sexe mâle. Le houx est en effet dioïque. Ce qui signifie qu’il appartient à ces plantes qui ont les fleurs mâles et les fleurs femelles sur des pieds différents, comme c’est le cas pour les orties, le houblon, le ginkgo biloba ou le palmier-dattier.
Les fleurs femelles peuvent être fécondées par le pollen des fleurs mâles, à condition que le vent et les insectes y mettent du leur. Par contre, un houx mâle ne verra jamais ses fleurs se transformer en baies. Ses fleurs se dessèchent et tombent au sol.
N’arrachez pas le houx mâle qui ne donnera jamais de baies : il a mis tant de temps à atteindre sa hauteur. Et il illumine de vert votre jardin en hiver.
Profitez de sa saison de floraison pour respirer sa fleur et engrangez son parfum délicat dans un recoin de votre mémoire olfactive.