L’Assomption, dite Maria Himmelfahrt, est fêtée avec une haute importance en Autriche.
A Pettneu-am-Arlberg, dans le Tyrol, c’est jour de liesse.
Les orchestres et fanfares de la vallée s’y rejoignent pour jouer sous un chapiteau toute la journée et jusque tard dans la nuit.
En assistant à cette fête, j’ai revécu les assomptions d’autrefois, telles qu’elles étaient fêtées dans les villages d’Alsace avec grandes processions, porteurs de drapeaux, bouquets bénis, enfants de choeur, femmes en tenues traditionnelles portant les statues.
Un village de 1400 habitants en liesse pour l’Assomption. L’hiver il est réputé pour le ski pratiqué sur le domaine du village voisin Sankt Anton am Arlberg.
Les bouquets de fleurs de jardins seront posés sur les autels-reposoirs.
Dans ses bouquets bénis qu’elle a vaporisé d’eau pour qu’ils se maintiennent le temps de la cérémonie, cette femme a placé millepertuis, menthe, verveine, gaillet, euphraise (dite Augentrost), armoise (dite Beinfuss), vipérine et calendula.
Les gardes portent fusils et drapeaux.
Le costume traditionnel est porté souvent au quotidien. Ce qui n’empêche pas les Tyroliennes d’être dans la modernité.
Ces hommes armés sont une référence à Andreas Hofer qui fut au 18e siècle l’instigateur de la rébellion tyrolienne contre les armées de l’Empire français et du Royaume de Bavière. La mémoire de Hofer est souvent utilisée comme exemple de la résistance de la population. Andreas Hofer fut fusillé à Mantoue sur ordre de Napoléon.
Après chaque salve, un garçon ramasse les cartouches tombées au sol qu’il place dans une cartouchière en cuir et qui seront ensuite à nouveau remplies de poudre.
Les enfants de choeur, en rouge et blanc, sont accompagnés de jeunes filles vêtues de blancs et couronnées de fleurs
Les fanfares sont présentes en chaque village. Les Autrichiens, à l’instar des Alsaciens, sont fans de Blosmusik.
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