Le timbre rouge, qui permettait à une lettre d’accéder en 1 jour, a disparu depuis le 1er janvier 2023, car il n’était pas assez rentable. Il coûtait pourtant 1,43 €, ce qui est une belle somme (elle correspond à 9,38 francs !).
Utilisé pour les courriers urgents depuis 1849, ce timbre rouge permettait de distribuer une lettre le lendemain de son envoi.
La Poste permet encore à la lettre verte ( la lente) de survivre : elle sera désormais distribuée en trois jours au lieu de deux.
Un tarif J + 2 avec suivi est créé mais il coûtera presque trois fois plus cher, une augmentation que la Poste justifie par « un contexte de chute vertigineuse du volume de courrier ».
Le tarif urgent à J + 1 est remplacé par une lettre électronique imprimée par la Poste. Et la solution proposée est aberrante : il s’agit d’une « e-lettre rouge » qui peut être rédigée en ligne ou numérisée sur le site laposte.fr jusqu’à 20 heures. La poste se charge ensuite de l’imprimer et de l’envoyer ! Où est la confidentialité ? Qui a envie d’envoyer un courriel lu par La Poste, même si celle-ci garantit que ses employés sont « assermentés » ?
Là où le bât blesse encore plus, c’est que ce service de mail imprimé coûtera à l’usager 1,49 € (pour l’enveloppe et le papier) ! Si vous souhaitez une impression couleur de votre lettre, il faudra payer 30 centimes de plus.
J’ai souvent l’impression que ceux qui nous gouvernent marchent sur la tête. Et là nous atteignons le pompon (ce n’est pas le dernier, certes, d’autres sont en réserve ou seront fabriqués).
Tous ceux qui ont piloté les mesures qui ont mené à cette destruction programmée de la Poste diront qu’ils n’y sont pour rien, qu’ils n’ont fait qu’appliquer bla bla bla bla….
Nos responsables ne sont pas responsables et agissent toujours pour notre bien, contraints par la loi du marché, par la loi du profit qu’ils ne trouvent plus assez profitable.
Y a t’il un responsable dans l’avion pour faire entendre raison à l’inventeur du mail à 1,43 € ?
Je ne pensais pas avoir à me poser cette question durant la trêve des confiseurs.
Je repense aux bureaux de poste qui étaient des lieux de vie, comme les bistrots et les salons de thé, où l’on venait avec joie pour se rencontrer, bavarder, échanger tout en postant ses courriers et colis.
Me voilà atteinte de nostalgia un 1er janvier.
Mais déjà La Poste est en mesure de me requinquer. Elle précise sur son site que “les timbres rouges achetés avant le 1er janvier 2023 restent utilisables sans limite de durée”.
Ouf ! Tout n’est pas perdu.
Le tarif lent continuera à fonctionner