C’était le samedi 16 mars 2019 au Lycée de Saverne,
jour de la dictée du Rotary, conviviale et ludique.
Cela coûtait 1 € par enfant, 5 € par adulte et 10 € par famille.
Pour la première fois, le Rotary club de Saverne participait à l’action « dictée nationale du Rotary » et proposait aux jeunes et aux moins jeunes de se retrouver le samedi 16 mars à 14 h 30 à l’annexe du lycée Leclerc (route de Paris) à Saverne.
Enfants, juniors et adultes ont travaillé sur le même texte mais les enfants ont pu s’arrêter au 1/3 du texte, les juniors aux 2/3 tandis que les adultes sont allés jusqu’au point final.
Des prix furent remis aux trois premiers de chaque catégorie.
La participation demandée à chaque candidat a servi à acheter des livres traduits « en langue française et en langue des pays d’origine » des élèves accueillis sur notre territoire.
J’ai accepté avec plaisir d’être la marraine de cette opération et ce pour diverses raisons.
En retournant au Lycée de Saverne, je revenais en fait sur les lieux où j’ai fait ma scolarité.
Et puis, j’aime les langues, notamment la française. J’ai commencé à l’apprendre à six ans, après la langue alsacienne, en entrant à l’école primaire. J’ai eu une joie infinie à découvrir les mots, les conjugaisons, la complexité de la langue. J’ai découvert le plaisir de l’écrire, avec l’exaltation que donne la liberté d’agencer les mots, de faire des rédactions, d’avoir l’adoubement de mon instituteur Marcel Neusch, à l’école de Haegen, village proche de Saverne.
Maîtriser une langue est une liberté. Cela permet d’avancer dans la vie par les mots, les mots écrits avec justesse. On n’imagine pas combien une langue écrite sans faute est une belle carte de visite, et le meilleur des passeports.
La langue écrite subit de tels avatars, notamment sur les réseaux sociaux, où elle s’affiche souvent en pauvrette, avec une violence ou un misérabilisme qui la fait ressembler à un nauséeux jargon.
L’argent récolté par cette dictée (organisée au plan national) ira à des associations qui luttent contre l’illettrisme .
Les chiffres sont alarmants : 2,5 millions de personnes en France, soit 7 % de la population âgée de 18 à 65 ans sont en situation d’illettrisme.
Ce fut un moment ludique, qui aide à lutter contre l’illettrisme.
Ceux qui ont fait des fautes n’ont pas eu de mauvaise note.
Cela n’impactait pas la moyenne, ni le bulletin.
