En faisant les tailles de printemps au jardin, j’ai malmené malencontreusement les tiges de trois jonquilles en fleurs. Je les ai par conséquent coupées et mises dans un vase.
Ainsi j’ai pu les examiner à loisir, admirer leur calice gaufré et leur couleur lumineuse.
La jonquille appartient au genre Narcissus, c’est pourquoi certain l’appelle le « narcisse jaune » ou le « narcisse trompette ».
Et c’est vrai qu’elle revêt un côté trompette avec son tube central dentelé, en forme d’entonnoir.
Elle est élégante avec ses pétales et son calice couleur or, ses feuilles longues et effilées, sa tige avec deux angles qu’il ne faut pas malmener car elle se brise vite.
J’aime toucher, au haut de sa tige, avant que n’arrive la fleur, sa bractée blanchâtre enveloppée d’une partie sèche qui fait penser à du papier de soie.
Les Anglais les nomment daffodils. Et, à chaque fois que je vois des jonquilles, je pense à la chanson de Don Mac Lean, dont le titre Vincent, starry, starry night est en rapport avec Van Gogh et avec son tableau « nuit étoilée ».
La chanson de Don Mac Lean date de 1971.
Shadows on the hills,
ketch the trees and the daffodils.
Les ombres sur la colline
Esquissent les arbres et les jonquilles.
Si vous souhaitez écouter cette chanson, vous la trouverez sous ce lien en une version live de Don Mac Lean.
En version sauvage, cette fleur illumine parfois les sous-bois et les prairies, notamment dans les Vosges. Elle est menacée. Pourtant, malgré une réglementation stricte, sa cueillette n’est pas sanctionnée.
Face à mes trois jonquilles, je me suis pour la première fois attardée à leur parfum. Je pensais qu’elles n’en avaient pas, et j’ai découvert que leur parfum recèle une pincée de mimosa avec une pointe de miel.
Face à mes trois jonquilles, j’ai découvert qu’elles portaient tout simplement le parfum du printemps.
Respirez la jonquille : elle a une odeur douce, sucrée et subtile.
Beau printemps à vous et belles fêtes de Pâques.