Quand en 1883, Claude Monet, à 43 ans, est parti à la recherche d’un nouveau lieu de vie pour lui et sa famille à bord du train qui va de Vernon à Gasny, il a découvert à travers les fenêtres du wagon, Giverny, ce village de l’Eure. Ce fut le coup de foudre. Je suis certain de ne jamais retrouver un si beau pays, dit-il.
En découvrant le village, il reconnaît immédiatement cette lumière si particulière à la vallée de la Seine. Dans sa correspondance, il ne cessera d’exprimer son attachement croissant pour ce lieu où il restera jusqu’à son dernier souffle et où il peindra inlassablement les paysages de fleurs, d’eau et de nymphéas.
Les jardins de Monet sont offrent, au fil des saisons, d’émerveillantes compositions qui rendent humbles le jardinier car il réalise combien l’oeil d’un artiste-peintre aimant la nature peut transcender un jardin.
Les jardins de Monet dans ce petit village normand sont éblouissants.
Les mélanges de fleurs et de couleurs y sont exceptionnels : c’est qu’il y a derrière cet ensemble foisonnant et stylé la main d’un peintre si doué, d’un artiste fou de nature et de jardinage.
Rien n’y est ordinaire. Les dahlias y sont merveilleux en cette saison, comme ces colchiques découpés, éclairant la pelouse de leur mauve automnal.
J’ai eu envie de vous montrer ces colchiques à l’exceptionnelle découpe car l’automne est leur saison. Les colchiques communs sont déjà présents dans les prairies d’Alsace. C’est peut-être l’été exceptionnellement chaud qui a donné envie à leur bulbe d’éclore plus vite.