C’était en mai 2015.
Le gros paquet est entré dans ma maison. Il avait fait un long voyage et concentrait le parfum des agrumes et de la Californie.
Anne et Bernard Schmitt m’envoyaient un cadeau provenant de leur jardin de Palm Springs.
Il contienait des pomelos roses mais aussi ces citrons rares, inconnus en France, connus aux Etats-Unis sous le nom de «Meyer Lemons », introduits là-bas au début du 20e siècle par un dénommé Meyer, chercheur américain du Département de l’agriculture, qui rapporta ce citron de Chine, la terre d’origine de cet agrume.
Dans les années 40, un virus attaqua ces citronniers et les éradiqua. Ils furent réintroduits en Californie dans les années 70.
C’est troublant de voir un citron qui a la couleur orange, qui est moins acide qu’un citron, sans toutefois être proche de l’orange, ni de la mandarine, ni du pamplemousse.
Très juteux, avec une acidité adoucie, le « Meyer lemon » plaît aux chefs.
Jean-Georges Vongerichten (l’Alsacien au 32 restaurants dont 8 à New York) mentionne ce citron dans son livre Home cooking with Jean-Georges. Il y écrit que le «Meyer Lemon » transcende les plats, sucrés comme salés. Il l’utilise par exemple dans une recette de « sea-bass » (de loup de mer) qu’il surmonte de ce citron, coupé en fines tranches légèrement rôties.
Bernard Schmitt m’a conseillé de congeler quelques citrons et des pamplemousses. On peut ainsi, au fil de l’année, en râper à tout moment dans les plats ou, au dernier moment, sur les assiettes dressées.
Les parfums d’amitié partagée ont bonne saveur !
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