Par ces exceptionnelles journées, chaudes et ensoleillées comme en été, je me suis promenée dans les Vosges. Tout au long de mon parcours, j’ai croisé des amanites tue-mouches, comme si elles s’étaient donné rendez-vous pour baliser de façon poétique mon chemin.
Je les aime depuis toujours. Comment ne pas craquer devant ce chapeau rouge, saupoudré de points blancs qui rappellent le sucre grain ?
Mais attention, il ne faut pas manger ce champignon, qui est toxique et hallucinogène.
Le frère dominicain, Albert le grand, a écrit une phrase en latin sur ce champignon dont voici la traduction : « on appelle ce champignon tue-mouche car écrasé dans du lait, il tue les mouches ». En ajoutant du sucre au lait, les mouches sont encore plus attirées par ce breuvage qui les fait passer de vie à trépas.
Les Allemands ne nomment « Fliegenpilz » (le champignon des mouches) et les Anglais font aussi référence à la mouche avec leur mot « fly agaric » (le champignon de la mouche).
J’ai photographiés grand nombre de ces champignons lors de la marche et j’ai eu du mal à choisir celui que je retiendrai pour illustrer la publication : un groupe réuni qui rappellerait un village de Stroumfps ?
J’ai finalement opté pour cette amanite solitaire.
Et je ne me lasse pas de regarder sa beauté parfaite.