C’est en cette saison que les hirondelles reviennent, après avoir passé l’hiver au chaud en Afrique.
Scrutez le ciel pour voir si les échancrures noires de leurs ailes le fendent à nouveau.
Les hirondelles sont phénoménales : avec leurs poids d’à peine 20 grammes, elles sont capables de faire un parcours de 10000 kilomètres sans s’arrêter.
Elles reviennent pour leur estive d’été, qui va durer six mois, avant de reprendre la route vers le sud.
A peine arrivées, elles installent leur nid -fait de terre, d’herbe et de feuilles- sous les toitures des étables et des granges.
J’aime leur dos noir bleuté, leur ventre blanc et leurs ailes effilées et fourchues.
J’aimerais pouvoir les contempler longuement mais elles bougent sans cesse, gobent les moucherons en volant, se posent quelques secondes pour nourrir les 4 ou 5 petits de leur portée, pour repartir de plus belle, et, comme des flèches fendre l’air.
Lorsque, en été, elles volent bas, en rase-mottes, elles signalent la venue de l’orage.
Il n’y a guère qu’en septembre qu’elles ralentissent le rythme, lorsqu’elles se posent sur les fils électriques, babillant avant le grand départ vers le Sud.
Un dicton alsacien dit :
An Maria Verkìndigùng komme d’Schwalmele wìderùm;
Ce qui signifie : « A l’Annonciation les hirondelles sont de retour ».
L’Annonciation, le 25 mars, fête l’annonce de l’ange Gabriel à Marie qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils Jésus.
Un des dictons les plus connus concernant l’hirondelle est celui-ci :
« Une hirondelle ne fait pas le printemps ».
Il faudrait s’en souvenir plus et ne pas se servir d’un seul exemple pour tirer une conclusion générale, trop hâtive et parfois mal-venue.